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Actualité Amable Tastu
13 avril 2022

Poème "Le Printemps" d'Amable Tastu - Clémence Isaure et Les Jeux Floraux de Toulouse - par Marie Daffini

   Capture

Clémence Isaure - XIVe siècle   

Après leur mariage en 1816, Amable et son époux Joseph, imprimeur et éminent spécialiste de la culture catalane, s'installèrent à Perpignan, berceau de la famille Tastu, où ils vécurent jusqu'en 1819.

On peut penser qu'Amable aima la région occitane comme en témoignent certains écrits. 

Dans le joli poème "Le Printemps" qu'Amable écrivit en catalan, puis en français, elle évoque la ville de Toulouse et fait parler un personnage semi-légendaire : Clémence Isaure.

Ce nom est intimement lié à la ville de Toulouse et à la Fondation des Jeux Floraux initialement appelée "Compagnie du Gai Savoir" qui décerne, chaque année, des fleurs d'or et d'argent aux meilleurs poètes.

Amable reçut plusieurs fois ce prix, tout comme Ronsard, Rousseau, Hugo, Lamartine, Chateaubriand ...

Mais qui était Clémence Isaure ?

La tradition populaire nous dit qu'elle est l'initiatrice du premier concours, d'autres sources prétendent qu'il fut créé en 1323 par un groupe de 7 jeunes troubadours désireux de relever la langue d'oc de la décadence où l'avait fait tomber la croisade contre les albigeois. .

A Toulouse, Clémence Isaure demeure une figure emblématique car elle aurait redonné du lustre au concours de poésie grâce à ses libéralités à la fin du XIVe siècle.

La mythique fondatrice des Jeux est largement célébrée dans la ville qui lui a consacré des poèmes, des sculptures, des tableaux, et où son nom est donné à toutes sortes de lieux et d'institutions.

Le Printemps  

Viens,  charmante saison, jeunesse de l'année,
Viens animer encore le luth des Troubadours,
Des fleurs que tu fais naître accours environnée,
Elles seront le prix de nos chansons d'amours.

Voici venir le jour où la Reine des anges,
Seule, au pied de la croix, répandit tant de pleurs,
Qu'elle entende aujourd'hui l'hymne de nos louanges
Redire aux saints autels ses sublimes douleurs.

Cité de mes aïeux, Toulouse tant chérie,
Sois à jamais l'orgueil, l'amour de tes enfants ;
Qu'ils trouvent dans les murs de leur belle patrie
Le sujet et le prix de leurs nobles accents !

Poètes orgueilleux, caressez l'espérance
De laisser après vous un renom immortel ;
Le mien s'éteindra vite ; et le nom de Clémence
Ne sera point connu du jeune Ménestrel.

La rose du matin le soir jonche la terre ;
Avec indifférence on la voit se flétrir ;
Et le vent de la nuit, de son aile légère,
Disperse dans les airs son dernier souvenir.

 

 A l'imitation des stances de Clémence Isaure

 

 

 

 

 

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