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Actualité Amable Tastu
18 octobre 2015

La place importante de Rouget de Lisle dans le coeur d' Amable Tastu par Marie Daffini

Rouget de Lisle, père de  "La Marseillaise, tint une place très particulière dans la vie de Madame Tastu.

Agée, elle aimera parler à ses amis de la véritable personnalité de cet ami qui lui fut cher :

"Parmi ceux qui connaissent "la Marseillaise", combien peu connaissent aussi  le nom de l'auteur, combien moins encore sa personne ? A ce chant justement célèbre, ne rattache-t-on pas d'ordinaire je ne sais quelle figure de républicain farouche, d'homme à pique et à bonnet rouge, l'admiration des uns et la terreur des autres ? C'est à ceux qui ont vécu dans son intimité qu'il appartient de dire combien cette imarge ressemblait peu à la vérité. Rouget de Lisle, loin d'être un homme de parti, n'était pas même un  homme politique, mais seulement une de ces organisations artistes dont la fibre délicate vibre au contact de toutes les émotions comme la harpe éolienne au souffle de toutes les brises. La Marseillaise ne fut que l'écho sublime du cri jeté par la France, quand elle vit l'Europe en arme menacer sa récente liberté".

Amable concluera son évocation, en énumérant les qualités qui caractérisaient à la fois l'homme galant, l'homme de parole et l'homme de foi que fut Rouget de Lisle : "Comme je l'ai dit, ce terrible républicain était un homme doux et bon, d'un esprit plus délicat qu'étendu, d'une instruction plus agréable que profonde ; ses manières avaient cette exquise politesse qui rappelait la courtoisie chevaleresque ; il aimait la société des femmes et des jeunes gens, causait avec enjouement quand sa santé lui en laissait le pouvoir ; parfois ses amis se plaisaient à lui faire redire quelques anecdotes de sa vie, qu'il contait, avec autant de charme que de bonhomie".

Losqu'il accepta l'hospitalité des Voïart, Rouget de Lisle, déjà très malade,  était âgé de plus de soixante dix ans. La lutte entre l'homme et la maladie fut trop rude et trop inégale pour ce coeur déjà bien éprouvé. Il mourut chez son amie, Amable Tastu, dans la nuit du 25 au 26 juin 1836.Cette dernière composa alors pour la circonstance un  poème qui fut lu par une fillette sur la tombe de ce patriote notoire. Cependant, elle ne put s'empêcher d'exprimer son indignation face à l'absence des représentants officilels de la nation. Heureusement, le peuple s'était déplacé en masse et lorsque l'un de ses représentants entreprit de chanter la fameuse Marseillaise, l'assemblée le reprit et ce fut de ce coeur simple que sortit le plus bel hommage que cet homme sensible, qui lui avait offert son plus beau chant, aurait tout particulièrement apprécié.

Bien plus tard, répondant à une jeune amie de sa mère, le 5 novembre 1892, Eugène Tastu, fils d'Amable et de Joseph Tastu, écrivait : "J'ai bien connu l'homme autant et aussi bien que ma chère mère qui m'a souvent rafraîchi la mémoire sur lui, et c'est moi qui lui ai fermé les yeux après l'avoir veillé sa dernière nuit, dans la maison de mon grand-père, propriété de ma mère, à Choisy le Roi... Le récit de la création de la Marseillaise en une nuit d'inspiration à Strasbourg a été écrit par ma mère...".

Malheureusement, la biographie qu'Amable Tastu a écrite sur Rouget de Lisle est perdue.

 

 

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