Amable Tastu, une pédagogue hors pair (proposé par Marie Daffini)

Dans son ouvrage, paru en 1980,  intitulé  « L’amour en plus »,  la femme de lettres et philosophe Elisabeth Badinter dit, qu’au 19^e siècle notamment,  celui  où vivait Amable Tastu, l’intelligence des femmes est l’une des conditions, non seulement  de la longévité du mariage mais surtout de celle d’une meilleure maternité : une femme instruite sera une mère accomplie et une meilleure éducatrice, en particulier pour sa fille à laquelle elle transmet l’essentiel de son savoir. Mais, qu’elle soit la seule maîtresse de sa fille ou la répétitrice de son fils, le prélat Dupanloup la considère comme « l’institutrice naturelle, nécessaire et providentielle de ses enfants ».

L’idée de la mère institutrice ou seulement répétitrice, survivra longtemps. Témoins de cette constance, les nombreuses réimpressions d’ouvrages qui se proposaient d’aider les mères à instruire leur fille à la maison.

 Ainsi, Elisabeth Badinter dans son  ouvrage cite «L’Education maternelle, simples leçons d’une mère à ses enfants" par Amable Tastu,  ouvrage réédité six fois jusqu’à la fin du second empire.  

La première édition,  parue en 1836,  fut suivie de six autres, la dernière datant  de 1869.

«J’ai choisi, non la méthode la plus savante ou la plus ingénieuse, mais la plus claire et la plus facile à appliquer »  dira Amable Tastu dans sa préface de l’édition de 1836, afin que ce livre s’adresse à toutes les mères sans distinction.

Si Amable Tastu est  une grande poétesse, il n’en demeure pas moins vrai que ses ouvrages en prose nous montrent l’étendue de ses  talents,  dont celui d’une merveilleuse  pédagogue.