Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Actualité Amable Tastu
6 août 2016

Visite à l'impératrice Joséphine (proposé par Marie Daffini)

 

 

C'est au contact d'Elise Petitpain, seconde épouse de son père, belle-mère instruite et cultivée, qu'Amable grandit, devint bonne et vertueuse, sans jamais s'écarter des obligations morales auxquelles elle sera confrontée au cours de sa vie.

La quiètude qui régnait dans le propriété de Choisy-le-Roi fut cependant quelque peu perturbée par la visite que la famille Voïart fit, en 1809, à l'Impératrice Joséphine.

Elise, en effet, connaissait l'impératrice avant son mariage en 1806 et, cette année là, elle reçut avec honneur le privilège de lui présenter sa famille.

Pour l'occasion, Amable, alors dans sa quatorzième année, composa une idylle intitulée "Le Réséda" en l'honneur de l'Impératrice.

Dans une narration qu'elle consacre à cette visite, Amable dit combien son coeur battait à l'idée de voir de près une impératrice, elle qui n'avait connu les rois et les reines que par ses lectures. Lors de la visite, elle fut émerveillée par le décor qui occupait le vestibule mais jugea la toilette de Joséphine trop simple à son goût. Pour elle, une impératrice ne devait jamais marcher sans porter de diadème et de manteau de velours.

Mais, rapidement, Joséphine sut plaire à l'enfant qui lui fit alors lecture, à voix haute, du poème "Le Réséda"  préparé pour la circonstance.

Amable fut sensible aux compliments chaleureux de Joséphine mais l'humilité qui était la sienne lui ordonna de les minimiser.

Cette humilité, Amable la gardera toute sa vie.

 

LE RESEDA - Dédié à l'Impératrice Joséphine

Las d'avoir parcouru la terrre,

Cupidon était de retour

Aux frais bosquets qui de sa mère

Sont et le temple et le séjour,

Enfin, dans l'île de Cythère.

Il voyait la nombreuse cour

Des fleurs dont ont la terre est parée,

Mais ne voyait pas qu'à l'amour

Il en fût une consacrée :

"Mars, dit-il, aura le laurier,

A ma mère on donne la rose,

Aux grâces l'iris demi-close,

Comment a-t-on pu m'oublier ?"

Vénus l'entendit : "Viens, dit-elle,

Mon fils, je vais sécher tes pleurs :

Qu'il naisse une plante nouvelle,

La plus chérie entre les fleurs ;

Que pour rappeller ta puissance,

Elle porte son nom vainqueur ;

La verdure de l'espérance

 Sera désormais sa couleur."

Ainsi sa voix douce et puissante

En ce jour heureux l'ordonna :

La terre émue ... obéissante

Laissa croître le Réséda.

 

Melle Amable Voïart âgée de 13 ans

(aujourd'hui Mme Tastu)

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Actualité Amable Tastu
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité